Moment-clé de l’élaboration de l’outil, la définition et la rédaction des objectifs se fera en groupe de travail. S’y atteler est contraignant mais indispensable. La Fiche 8 vous renseigne sur les différents types et niveaux d’objectifs ainsi que sur leurs règles de formulation.
Principes de rédaction
Les attitudes et les représentations individuelles et sociales représentent, comme on l’a vu, un important obstacle à la mise en œuvre du changement. Vos objectifs doivent en tenir compte.
Ces objectifs visés ne concernent pas seulement l’intellect mais aussi les compétences affectives (habiletés psychiques, réceptivité, motivation etc.), sociales (relations interpersonnelles, positionnement citoyen etc.) et sensorimotrices (acquisition de savoir-faire, d’habiletés et gestes complexes etc.)
Les objectifs doivent être formulés de façon opérationnelle c’est-à-dire en positionnant le public final de l’outil comme sujet (au sens grammatical) de l’objectif et en utilisant des verbes d’action. Le résultat doit être « observable » (cf. Fiche 8). Si votre public est scolaire, veillez à formuler des objectifs qui concordent avec les programmes de la tranche d’âge concernée. Ce sera la preuve qu’une activité d’éducation pour la santé correspond bien à des compétences transversales et aux compétences de différentes disciplines scolaires. Une manière aussi de favoriser l’approche interdisciplinaire.
Les objectifs transversaux sont à privilégier car ils élargissent le pouvoir d’action du public final. Il faut certes viser l’amélioration des connaissances mais ce n’est pas suffisant. La Déclaration de Sundsvall sur les milieux favorables à la santé (1991) incite à développer ces compétences transversales (cf Fiche 8)
Les compétences transversales peuvent être utiles dans le cadre des outils d’éducation du patient. Un outil visant à développer l’autogestion de leur traitement par des enfants asthmatiques de 8-10 ans devrait envisager de développer chez les jeunes patients des compétences transversales d’autonomie s’exerçant, en dehors du contexte de la maladie. A cet âge en effet, les enfants traversent un processus de développement mental dans lequel l’acquisition de l’autonomie en général prend une grande place. Il serait dommage de ne pas en tenir compte.